Phytomer est l’une des rares sociétés de cosmétiques françaises familiales. Fondée en 1972 à Saint-Malo, c’est désormais la 3e génération qui prend la relève de la célèbre marque bretonne.
Nous vous invitons à faire connaissance avec Tristan Lagarde et Mathilde Gédouin Lagarde, petite fille du fondateur de Phytomer (notre photo). Après avoir lu cette interview croisée, ils n’auront plus de secrets pour vous.
Pour commencer Mathilde et Tristan, expliquez-nous en quelques mots votre parcours et vos rôles respectifs chez Phytomer ?
Mathilde : En quelque sorte, je peux dire que je suis née dans la famille Phytomer, mon grand-père a créé l’entreprise et quand je suis née, mon père avait déjà rejoint la société familiale. Durant longtemps, par désir d’autonomie, j’ai souhaité voler de mes propres ailes et j’ai donc commencé ma carrière professionnelle dans le service marketing de Danone. Rattrapée par l’amour de la cosmétique, j’ai alors rejoint Yves Saint Laurent et Dior, en France puis en Australie où je suis allée vivre avec mon mari, australien de nationalité. Au bout de quelques années, le désir de fonder une famille me fait ressentir à quel point la France et mes racines me manquent. Dior me propose alors un poste à Paris et au même moment, mon père me propose de rejoindre la société familiale. Bien entendu, le choix n’est pas cornélien, je démarre donc chez Phytomer en 2010 sur mon territoire de compétences, à savoir le développement produit et le marketing opérationnel. Au fur et à mesure des années, j’ai élargi mon spectre de compétences qui englobe aujourd’hui les directions marketing, communication, formation, création et design.
Tristan : Contrairement à Mathilde, je ne m’étais jamais prédestiné au monde de la cosmétique. Je ne connaissais d’ailleurs pas la marque Phytomer avant de rencontrer Mathilde dans notre école de commerce. J’ai fait une spécialisation en finance et je me projetais pour être banquier d’affaires. Après Paris et Londres où j’ai travaillé pour Goldman Sachs, Mathilde et moi partons en Australie en 2006 où je rejoins BNP Paribas dans le service financement de fusions et d’acquisitions. Durant nos années en Australie, mon beau-père nous rend visite régulièrement, c’est aussi là que je découvre Phytomer, sous un autre angle, cet héritage fort, cet attachement viscéral à des valeurs entrepreneuriales différentes mais aussi toute la dimension d’innovation et le potentiel déjà réalisé et encore réalisable de la marque. C’est lors de l’une de ces conversations que Mathilde et moi décidons de rejoindre l’aventure familiale pour poursuivre l’histoire et le développement de Phytomer.
Je suis donc responsable du développement international où je m’occupe des relations avec les distributeurs et nos clients à l’étranger. Rapidement, j’ai aussi pris la responsabilité du développement digital pour mettre en place des stratégies de transformation numérique au sein de l’entreprise mais aussi pour nos clients comme le Web to Store lancé en 2017.
J’ai eu le privilège de découvrir, en avant-première, le nouveau film institutionnel de Phytomer avec un message très fort : « Croire, c’est créer » qui met l’accent sur votre engagement pour créer des produits de qualité, sûrs pour la peau et respectueux de l’environnement, raconté par des personnes clés de la marque. Tristan, Mathilde, quel est votre plus gros challenge chez Phytomer aujourd’hui ?
Tristan : Mon plus gros challenge est de me détacher du travail, surprenant n’est-ce pas Isabelle ! Ce que je veux dire par là, c’est que je travaille pour une entreprise familiale, devenue aussi la mienne par adoption où ma femme et moi collaborons chaque jour avec grand plaisir. Nous sommes très complémentaires dans le travail mais ceci implique que nous poursuivons nos échanges, bien au-delà des portes de l’entreprise, jusque dans notre foyer.
Il y a beaucoup d’émotion, beaucoup d’enjeux aussi et j’ai tendance à avoir plus de mal à cloisonner mais Mathilde sait me le rappeler afin de préserver notre équilibre familial (sourire).
Mathilde : Vous connaissez la loi des 3 générations qui dit que « Souvent la première génération construit, la deuxième développe et la troisième, c’est le début des difficultés » donc le challenge pour moi, c’est de garder la tête haute, continuer à développer l’entreprise et ce malgré la pression de cette histoire familiale qui est à la fois un cadeau mais aussi un défi que Tristan et moi relevons, chaque jour, avec beaucoup de plaisir.
On sent dans chacun de vos mots que Phytomer n’est pas une marque comme les autres, vous la portez comme l’héritage de valeurs. Ditesmoi ce que vous aimez le plus dans la marque et comment vous voyez Phytomer demain.
Mathilde : Ce que j’aime le plus chez Phytomer, c’est la qualité de ses produits et de ses soins, c’est aussi simple que cela ! C’est une marque qui repose avant tout sur la qualité, c’est une marque vraie !
Quant à ma vision de Phytomer demain c’est celle du triomphe du savoir-faire : celui de formuler de bons produits et de mettre au point d’excellents soins. C’est ce savoir-faire qui s’exporte dans le monde entier, au-delà des modes et des tendances. Je crois que Phytomer peut et va s’imposer dans notre industrie du Spa et du bien-être comme un référentiel de qualité et de sincérité.
Tristan : Phytomer est une marque passion, passionnée de la science, passionnée du soin de la peau et du travail bien fait. Notre nouveau film institutionnel vous le montre, au travers des hommes et des femmes qui font aussi l’entreprise. Ils sont tous extrêmement investis dans ce qu’ils font et c’est avec beaucoup de respect que je regarde chacun d’eux construire jour après jour, l’histoire et l’avenir de la marque.
L’ambition est notre moteur, rencontrer de nouvelles personnes et développer de nouveaux territoires sont nos objectifs prioritaires. Pour cela, il est essentiel que nous restions une entreprise fondamentalement tournée vers les femmes et les hommes qui la composent.
Nous avons envie d’être une entreprise forte, mais à taille humaine, leader dans son domaine, avec beaucoup d’humanité, beaucoup d’attaches et avec un rôle économique clair à jouer en France !