En mai 2021, 264 marques européennes portent le label Slow Cosmétique, soit 51 de plus qu’en mai 2020. La croissance importante du nombre de marques candidates à ce label s’explique par l’engouement du public pour une cosmétique plus transparente et honnête que jamais… Revue de détails en chiffres.
Les recherches sur les mots « slow cosmetique » ont bondi sur le Net de +5000 % depuis mars 2020.
LES COSMÉTIQUES BIO NE CONNAISSENT PAS LA CRISE
La crise sanitaire a bousculé le marché de la cosmétique. Certains perdent, d’autres gagnent. L’attrait pour le maquillage a connu une forte baisse en 2020. Le marché global de la cosmétique, dominé par les grandes marques conventionnelles, a vu sa croissance stagner, avec des estimations de +5 à +6 % pour l’année(1). Pendant ce temps, le segment de la cosmétique bio et naturelle a décollé avec une croissance à deux chiffres en 2020. En mai 2021, les marques labellisées Slow Cosmétique quant à elles déclarent (en moyenne) avoir connu une croissance de 20 % de leur CA en 2020 par rapport à 2019. Et les perspectives sont bonnes : pour le segment bio et naturel, les prévisions flirtent avec +30 % d’ici à 2024(2).
LA COVID-19, RÉVÉLATRICE DES CONSOMM’ACTEURS
La croissance forte du segment représenté par les marques labellisées Slow Cosmétique s’explique en plusieurs points ayant trait au comportement des consommateurs.
1- Engouement pour la cosmétique naturelle et écologique.
Dès 2019, 89 % des Françaises déclaraient déjà partager les valeurs défendues par le mouvement Slow Cosmétique (écologie, santé, intelligence des formules, marketing raisonnable…). En 2020, le confinement a été l’occasion pour les Françaises qui se maquillent régulièrement, de revoir leur consommation de cosmétiques, en privilégiant plus de produits naturels (53 %) et des cosmétiques maison ou issus de producteurs locaux (34 %). La tendance se poursuit en 2021 avec une demande croissante des consommateurs de certifications par des labels clean qui vont stimuler le marché des cosmétiques biologiques partout dans le monde.
2- Réorganisation des canaux.
Le confinement a renforcé le succès du e-commerce au détriment du commerce physique. La fermeture des parfumeries et magasins spécialisés pendant les confinements n’a quasiment pas eu d’impact sur les marques bio ou naturelles, très peu distribuées dans ces enseignes.
Le e-commerce de produits de consommation a crû de plus de 14 % en 2020, et c’est sur ce canal que les marques bio, naturelles et Slow Cosmétique sont les mieux distribuées.
3- Essor des marketplaces.
Dès 2020, la marketplace s’est imposée comme un outil permettant aux « petits » de tenir le choc lié à la crise. Avec un investissement web et marketing négligeable, les petites marques ont accès à un marché gigantesque et inespéré sur ce genre de sites, le trafic étant apporté par le site qui est d’emblée plus efficace et populaire qu’un site mono-marque. D’une façon générale, les marketplaces protègent les petites marques et concourent à leur propre croissance. 75 % des achats indirects online seront réalisés sur des marketplaces d’ici à 2022. Le mouvement Slow Cosmétique dispose lui-même d’une marketplace à succès : le site Slow-cosmetique.com héberge plus de 180 boutiques web animées par des marques Slow Cosmétique qui y vendent près de 5000 produits en direct. Ce site a connu en 2020 une croissance de près de 15 % et les recherches sur les mots « slow cosmétique » ont bondi sur le Net de +5000 % depuis mars 2020.
(1) Source Alioze.com, août 2020 / (2) Statistiques Statista, juillet 2016.
ZOOM SUR LE LABEL SLOW COSMÉTIQUE
Le label Slow Cosmétique valorise uniquement les « petits » : ces TPE et PME à contrôle familial qui font bouger les lignes de la beauté en proposant des innovations ancrées dans le terroir et l’artisanat local. Déjà reconnu par 1 Française sur 5 en décembre 2019, il touche encore plus de monde aujourd’hui : 80k abonnés aux newsletters du Mouvement, 140k fans sur les réseaux sociaux, 40 Corners Slow Cosmétique en France et Belgique et 45 marques déjà examinées depuis le 1er janvier 2021.