Les influenceurs sont vus comme des ambassadeurs intégrés dans les processus de la marque, bénéficiant parfois de formations spécifiques.
Comment sourcer ses ambassadeurs et ses créateurs de contenus ?
Laura DESDOITS, responsable communication et image du Groupe Snow : Nous avons élaboré une stratégie pour sélectionner les profils adaptés à nos Spas, en mettant l’accent sur la spécificité de leur communauté. Lors de l’évaluation d’un influenceur, nous examinons notamment la répartition géographique, le sexe et les tranches d’âge de son audience pour assurer une correspondance avec notre clientèle cible. Chez Snow, nous gérons trois marques cosmétiques distinctes. Si auparavant, les influenceurs à large audience étaient privilégiés, je constate que la micro-influence prend de l’importance. Elle représente une audience plus ciblée et souvent plus engagée. Nous apprécions les créateurs proches de leur communauté, comme les « instapreneurs ». Pour notre branche bien-être, une professeure de yoga est idéale, tandis que pour Deep Nature, nous recherchons des passionnés de sport en plein air. Nous aimons les profils qui nous découvrent spontanément, mais nous sommes vigilants envers ceux qui semblent trop mercantiles ou manquent d’authenticité dans leurs partenariats.
Amal AMGAAD détaille la méthode qu’elle emploie pour choisir les influenceurs de Yon-Ka. Les critères essentiels sont :
Résonance : Il s’agit de comprendre comment les influenceurs sont vus par leur audience et l’engagement de cette dernière.
Pertinence : Les influenceurs doivent refléter les valeurs et les intérêts de Yon-Ka.
Portée : La taille et la composition de l’audience de l’influenceur sont évaluées.
Retour sur investissement : Yon-Ka anticipe le ROI possible de chaque collaboration.
Un formulaire est utilisé pour rassembler des informations sur les candidats. Une fois soumis, ces profils sont analysés. Si un candidat est jugé compatible, il est intégré aux initiatives d’influence de Yon-Ka.
Yon-Ka privilégie une identification organique des talents, s’appuyant sur une stratégie interne. Historiquement, ils ont eu des collaborations variées, de relations publiques à des partenariats BtoB, et ont travaillé avec des agences d’influenceurs. Ces expériences ont aidé Yon-Ka à affiner ses processus internes. La collaboration avec les influenceurs n’est pas éphémère ; ils sont vus comme des ambassadeurs intégrés dans les processus de Yon-Ka, bénéficiant parfois de formations spécifiques.
Anaïs KHOBZI, du Sofitel Thalassa sea & spa Quiberon : Suite à mon intégration, nous avons renforcé notre visibilité sur les réseaux sociaux. Malgré une page Facebook existante, nous avons lancé un compte Instagram. Voyant l’importance croissante des réseaux, nous avons modernisé l’image de notre centre de thalassothérapie 5 étoiles pour séduire une nouvelle audience. Nous avons saisi l’opportunité offerte par Instagram, encore peu exploité par les centres similaires, pour créer une connexion innovante avec une jeune génération via le marketing d’influence.
Après avoir consolidé notre présence digitale, nous avons collaboré avec des KOL locaux avant d’élargir notre portée. Notre intention était de valoriser nos services locaux tout en promouvant notre offre d’hébergement à l’échelle nationale. Une collaboration notable a été établie avec un ambassadeur lié à Quiberon. Cette première collaboration a été bénéfique. Au-delà des partenariats, c’est la confiance mutuelle et la relation humaine qui prévalent. Le choix des influenceurs repose sur l’intuition, l’authenticité et l’alignement avec notre identité. Ce partenariat a évolué, incluant des KOL locaux et nationaux.
Le cœur du marketing d’influence est l’humain. L’influenceur apporte sa personnalité, son essence. C’est cette combinaison unique qui crée une résonance authentique avec la marque, offrant une connexion profonde avec les consommateurs. Pour comprendre vraiment un influenceur, il faut aller au-delà des simples indicateurs et s’immerger dans son univers.
Pauline JEGOU : Les recommandations inattendues, venant de collègues ou d’amis, peuvent être précieuses. Nos collaborateurs, actifs sur les réseaux sociaux, suggèrent fréquemment des influenceurs. Mon rôle est de vérifier leur adéquation avec nos besoins. Même en dehors du bureau, lors de mes navigations sur Instagram, je suis en recherche constante, parfois pensant : « Ce créateur serait parfait ! » et je l’aborde par message. Je consacre approximativement 6 heures par semaine à la recherche d’influenceurs. Pour confirmer la qualité des profils trouvés, j’utilise « Hype Auditor », qui analyse l’engagement et fournit des statistiques pertinentes. C’est un outil essentiel pour la validation finale.