L’art de concilier le développement durable avec les exigences du luxe.
À l’heure où le développement durable est plus que jamais d’actualité dans les projets hôteliers et Spas, c’est aussi une valeur profondément ancrée dans la Maison mais aussi dans celles de la marque L’Occitane en Provence. Les architectes De Planta et Associés se sont ainsi attachés à respecter un cahier des charges exigeant tout en tenant compte des attentes d’une clientèle 5 étoiles. « Avec la modernisation de 4 000 m2 et la construction de 4 000 autres mètres carrés, le défi était immense », souligne Fabien Piacentino.
Concernant le sujet sensible de la maîtrise de l’énergie, c’est la géothermie, une source d’énergie renouvelable et respectueuse de l’environnement qui a été retenue. L’installation de 43 sondes verticales géothermiques à 150 m de profondeur permet le chauffage et le refroidissement, y compris des bassins, mais aussi la diffusion d’eau chaude sanitaire. Pour la gestion de l’eau, tous les bâtiments sont équipés exclusivement de robinets, pommes de douches et chasses d’eau à économiseurs d’eau. Quant aux espaces verts, ils sont adaptés au climat et arrosés exclusivement avec l’eau du Canal de Provence. Anthony Micoud a travaillé de façon à n’avoir que très peu de besoins technologiques en privilégiant les bonnes orientations, les protections solaires et en se donnant surtout des objectifs de consommation raisonnables, sans pour autant altérer le confort de la clientèle 5 étoiles.
« Durant les 3 ans de travaux, le développement durable n’a cessé d’être au cœur du projet en termes de matériaux, d’énergie basse consommation, de géothermie et de gestion des eaux. »
ANTHONY MICOUD
Architecte De Planta et Associés Architectes
Même vigilance concernant la sélection des matériaux nobles en adéquation avec l’environnement et la culture régionale comme le chêne clair, la terre cuite de Raujolles, la pierre d’Apt, originaire du Vaucluse, mais aussi la réutilisation de matériaux existants. Une volonté qui s’affirme aussi dans les choix décoratifs qui mettent en valeur l’artisanat local, avec un soin tout particulier au niveau des 49 chambres et suites (de 40 m2 à 70 m2), toutes avec vue, certaines avec loggias ou terrasses. Mon coup de cœur va aux créations de Jérémie du Chaffaut, qui a fait du mobilier provençal tout un art de vivre, avec ses assises baptisées en patois : « Fautuei » et « Bergerio ». Faites en chêne massif issu de forêt en gestion durable et de paille naturelle tressée à la main par le dernier chaisier de Camargue, elles invitent au repos et à la contemplation, d’une certaine façon, un retour aux aspirations premières du Couvent.
Des partis pris forts et engagés qui traduisent aussi un objectif commun, celui d’obtenir le label B.D.M (Bâtiment Durable Méditerranéen) pour la rénovation et la construction du Spa. C’est désormais chose faite, en plus des objectifs atteints en termes de basse consommation pour l’ensemble du site grâce à cette conception, et ce malgré le nombre de bassins et l’exigence de l’hôtellerie 5 étoiles.