Tout a commencé début février dans le Nord de la France où un certain nombre de Spas du Pas de Calais ont reçu l’ordre de fermer en raison d’un email reçu par l’ARS (Agence Régionale de Santé), je cite : « Depuis le 1er février, les Spas sont assimilés aux salles de sport et aux centres thermaux », qui eux comme vous le savez sont fermés depuis fin octobre, tous comme les centres de Thalasso d’ailleurs. Incompréhension cependant des exploitantes de cette région puisque leurs confrères du département voisin restent ouverts.
La vague de mécontentement prend de l’ampleur après le post fait sur la page de la CNAIB (Confédération Nationale Artisanale des Instituts de beauté et Spas) qui relaie l’information déclenchant la colère de la profession, déjà durement éprouvée.
Problème : « ce décret date d’octobre et aurait dû prendre effet depuis novembre ». Mais cela n’a pas été le cas. Et oui, il y a donc bien un flou puisqu’il semblerait que toutes les ARS et préfectures n’aient pas eu cette information d’où une incompréhension générale, avec des Spas qui peuvent rester ouverts tandis que d’autres sont contraints de fermer…, quelques jours avant la Saint Valentin, temps fort pour notre secteur.
ORDRE ET CONTRE ORDRE
La CNEP (Confédération Nationale de l’Esthétique Parfumerie) et la CNAIB se mobilisent et enfin… le contre ordre tombe mercredi 10 février des services du ministre des PME/TPE, M. Alain Griset, qui viennent d’indiquer : que « rien ne s’oppose à l’ouverture des Spas des établissements de soins esthétiques, sous réserve qu’il s’agisse de Spas individuels ou destinés à l’accueil d’un couple » précisant que les Spas concernés par la fermeture sont « les Spas, assimilés soit à des salles de sport (ERP de type X), soit à des centres thermaux (art. 41 du décret) »
Suite à cette annonce, la CNEP a d’ailleurs aussitôt envoyé un communiqué de presse aux rédactions, rédigé par sa présidente, Mme Régine Ferrère (photo ci-contre). Le voici :
« Vous avez souhaité qu’une position claire vous soit communiquée sur la question de l’ouverture des Spas des établissements de soins esthétiques dans le contexte des mesures de freinage de l’épidémie de COVID-19 mises en œuvre par le Gouvernement à travers le décret modifié du 29 octobre 2020.
J’ai donc le plaisir de vous indiquer qu’en l’état actuel des choses, ni le décret précité, ni l’interprétation qui en est faite à travers les FAQ diffusées aux préfectures, ne s’opposent à l’ouverture des Spas des établissement de soins esthétiques, sous réserve bien entendu qu’il s’agisse de Spas individuels ou destinés à l’accueil d’un couple (unité sociale ou unité épidémiologique), et dans le strict respect des consignes sanitaires du Guide de bonnes pratiques COVID-19 de la branche esthétique (CPPNI – Esthétique) validé par le ministère du Travail. Les FAQ préparées par le CIC (Centre interministériel de Crise COVID) précisent en effet que « Les Spas, assimilés soit à des salles de sport (ERP de type X) soit à des centres thermaux (art. 41 du décret), demeurent fermés.
J’ajoute que cette position d’ouverture est susceptible d’évoluer au cours des prochaines semaines, dans l’attente d’un protocole sanitaire spécifique qui serait validé par le CIC après avis du centre de crise sanitaire du ministère des Solidarités et de la Santé. »
MAIS UN PROBLÈME DE TAILLE DEMEURE…
Cependant, un problème de taille persiste pour les exploitants puisque de nombreuses ARS ont suspendu les contrôles de l’eau et sans ces contrôles, les établissements ne peuvent ouvrir sous peine d’être lourdement sanctionnés.
A suivre donc…