Les équipes hospitality de Cushman & Wakefield France ont interrogé plus d’une trentaine d’opérateurs professionnels actifs de l’industrie hôtelière en France, afin d’identifier les destinations hexagonales suscitant leur intérêt, et définir leurs perspectives de développement. Revue de détails en chiffres.
Les marchés hôteliers les plus prisés en France
En dépit d’une année 2020 complexe, la France demeure une priorité de développement pour une grande majorité des acteurs internationaux et nationaux, Paris étant de loin le marché le plus convoité, devant Bordeaux, Lyon, la Côte d’Azur, Marseille et Nice. En dehors des villes, les marchés des stations balnéaires sont les plus recherchés, avec notamment la Côte d’Azur et Cannes, confirmant la popularité croissante des destinations loisirs auprès des opérateurs. Alors que les petits acteurs se concentrent principalement sur les grandes villes, les opérateurs plus établis s’intéressent également aux villes de deuxième et troisième rang à travers la France.
D’autres marchés secondaires marquent l’intérêt des opérateurs : Anglet/Bayonne, Aix-en-Provence, Annecy, Biarritz, Brest, Caen, Clermont-Ferrand, Colmar, Courchevel, Deauville/Trouville, le Genevois français, Le Touquet, Menton, Monaco/Beausoleil, Nantes, Reims, St-Etienne, St-Malo, St-Nazaire et Tours.
Katell Bourgeois, Head of Hospitality France, commente : « Dans un contexte global chahuté, la diversité et la maturité du marché français lui permettent de rester l’un des plus attractifs, avec une reprise attendue plus favorable que chez nos voisins européens. »
Attentes de reprise du marché…
Pas de surprise : la plupart des opérateurs estiment que le marché français retrouvera, entre 2022 et 2024, des performances similaires à celles de 2019. Par ailleurs, la plupart des opérateurs de l’industrie hôtelière, prévoyant une forte demande intérieure, estiment que les destinations « loisirs » retrouveront leurs niveaux de performance d’avant Covid dès 2022, à contrario des marchés urbains et aéroportuaires, qui ne devraient pas renouer avec ces niveaux avant 2023.
Les conséquences de la Covid-19 sur les projets hôteliers
Enfin, si une majorité des projets hôteliers restent d’actualité, certains développements ont dû être retardés, voire annulés en raison de la pandémie, avec pour effet inévitable, un ralentissement de la croissance de l’offre au cours des prochaines années, ce qui permettrait cependant une reprise plus rapide du marché. Une grande majorité des retardements de signature de projets ou annulations sont dus à des questions de financement bancaire (40%). Seuls 4% des répondants ont indiqué que les usages alternatifs sont devenus plus viables, démontrant que les défis du marché ne concernent pas uniquement le secteur hôtelier.
Environ 54% des opérateurs ont indiqué que la COVID-19 avait provoqué des modifications notables sur certaines ou la plupart des négociations en cours contre uniquement 15%, indiquant des termes inchangés suite à la pandémie.
Les Français ont le mal du voyage
« 9 français sur 10 n’ont pas encore réservé leurs vacances. »
Alors que cela fait un an que nos vies sont chamboulées par la crise sanitaire et que les vacances de février n’ont pas marqué le retour à la « vie d’avant », les envies d’évasion se font sentir. Afin d’encourager les Français à se projeter malgré les incertitudes, le groupe The Ascott Limited* a souhaité les interroger sur leurs aspirations voyage pour le « monde d’après ». Contraints par les confinements, couvre-feux, limitations de déplacement et autres règles en vigueur pour contrer l’épidémie de la Covid-19, les Français ont vu leurs habitudes changer depuis un an, notamment en matière de loisirs.
Aussi, on comprend mieux que la possibilité de voyager figure parmi les choses qui leur manquent le plus : un répondant au questionnaire sur 2 (51%) déclare que la première chose qu’il fera une fois les restrictions levées sera d’organiser son prochain voyage. Un besoin d’évasion qui surpasse même la hâte de revoir ses proches et amis, citée par 16% d’entre eux. En seconde position, ils sont 29% à prévoir d’aller au restaurant : autre loisir actuellement impossible.
Une certaine prudence reste de mise
S’ils aspirent à voyager de nouveau, le temps n’est pas à l’anticipation : 90% des personnes interrogées n’ont pas réservé leur prochain voyage à date. Au-delà de la localisation, critère qui reste majeur pour 70% des répondants, deux autres critères occupent une place importante : des conditions d’annulation flexibles, pour 61% d’entre eux et le respect des mesures d’hygiène mises en place dans les hôtels et résidences hôtelières (61%).
*Méthodologie : enquête menée auprès de la base opt-in d’Ascott entre le 21 et le 27 janvier 2021 – 950 répondants résidant en France, entre 18 et 65 ans.
ZOOM SUR…
The Ascott Limited
The Ascott Limited est une société de Singapour qui est devenue l’un des principaux propriétaires-exploitants d’établissements d’hébergement internationaux. Le portefeuille d’Ascott s’étend sur plus de 190 villes dans plus de 30 pays d’Asie Pacifique, d’Asie centrale, d’Europe, du Moyen-Orient, d’Afrique et des États-Unis. Ascott compte plus de 70 000 unités* en exploitation et plus de 52 000 en développement, soit un total de plus de 122 000 unités dans plus de 770 propriétés.
* Unités = appartements et chambres d’hôtel
Des escapades urbaines et « de proximité » avant tout
En matière de destination, un peu échaudés par la fermeture des frontières, ils sont une majorité à souhaiter rester sur le continent européen (53%) et à vouloir visiter la France (45% des répondants), juste devant l’Espagne (37%) et pour les plus ambitieux, les États-Unis (28%), destinations proposées par le groupe Ascott.
Enfin, concernant la typologie de séjour, les destinations urbaines de type grandes métropoles ou capitales semblent l’emporter (53%) et c’est en priorité en couple
qu’ils envisagent ce premier voyage post-Covid-19 (51%).
« Ils sont une majorité à vouloir rester sur le continent européen et à vouloir visiter la France. »