Cushman & Wakefield vient de publier le résultat de son enquête « Hotel investor survey – H1 2021 », conduite en mai et juin dernier. Revue de détails en chiffres.
Cette étude menée auprès de responsables de grandes sociétés de capital-investissement, de fonds d’investissement, de sociétés de placement immobilier ainsi que d’investisseurs institutionnels actifs sur le marché européen de l’immobilier d’hôtellerie, montre que la France fait partie des pays les plus attractifs pour les investisseurs en immobilier hôtelier en Europe ; 41% des participants à cette enquête font même de l’hexagone leur priorité d’investissement. À l’échelle des villes européennes, Paris se place dans le top 3 des villes les plus attractives, aux côtés de Barcelone et de Londres. Malgré la crise sanitaire qui touche le monde et l’Europe depuis presque 18 mois, les investisseurs restent optimistes quant à l’avenir à long terme du secteur hôtelier. Alors que la plupart des investisseurs interrogés, très ou fortement intéressés par Paris, s’attendent à une décote de 10 à 15 % par rapport aux valeurs de 2019, environ un quart d’entre eux envisagerait une opportunité avec une décote de moins de 10 %, et 12,5 % des participants à notre enquête envisageraient même des opportunités à des niveaux de valeurs pré- Covid-19.
Grâce à son territoire d’une diversité unique, la France – première destination touristique mondiale – bénéficie d’une reprise renforcée par la confiance accrue des investisseurs dans la classe d’actifs « Resort ». 70 % d’entre eux considèrent que les destinations loisirs sont aujourd’hui plus intéressantes qu’avant la pandémie. Une évolution favorisée par la reprise plus rapide de l’hôtellerie attendue dès 2022, ainsi que par les perspectives de croissance à long terme du tourisme de loisirs.
« Les résultats de cette étude confirment que l’attractivité et la confiance en la destination France sont restées intactes. »
KATELL BOURGEOIS,
(photo ci-contre)
Head of Hospitality France,
Cushman & Wakefield
UN ENGOUEMENT RESTÉ INTACT POUR LA FRANCE
Cette enquête a également révélé que les investisseurs estiment être davantage confrontés à des incertitudes concernant l’acquisition d’actifs hôteliers, comme, et par ordre d’importance, les prévisions de performances hôtelières, la capacité de financement bancaire ou encore les rendements atteignables. Toutefois, la majorité des participants (61 %) dit réaliser des opérations à des niveaux de LTV (ndlr : Loan To Value) relativement bas, 55 % au maximum, ce qui reflète une forte volonté d’investissement dans les actifs hôteliers. Environ 17 % des investisseurs interrogés, principalement sur un positionnement core et core +, envisagent même des opportunités financées à 100 % en fonds propres. À cela s’ajoute leur confiance en leur capacité de revente des actifs hôteliers. L’immobilier hôtelier est encore un marché où la demande est plus forte que l’offre en raison de la rareté du foncier, en particulier dans les grandes métropoles comme Paris, et de taux de rendement élevés très attractifs pour les investisseurs.
Enfin, l’enquête révèle que les critères ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance) prennent de l’importance pour les investisseurs lors du processus d’acquisition. Même s’ils ne sont pas encore un facteur décisif lors de transaction (moins de 30 % des personnes interrogées les considèrent comme essentiels), ces critères auront un impact certain sur la valeur des actifs dans les années à venir.
Katell Bourgeois, Head of Hospitality France chez Cushman & Wakefield commente : « Les résultats de cette étude confirment que l’attractivité et la confiance en la destination France sont restées intactes. Les investisseurs semblent se projeter au-delà de l’impact immédiat de la Covid-19 sur le secteur ; ils ne se désintéressent pas des actifs hôteliers, et les considèrent plus que jamais comme des investissements stratégiques sur le long-terme ».