Après une saison estivale véritablement réussie, les hôteliers français retrouvent un climat économique prometteur. Ce rebond, surnommé « revenge travel » est à présent ressenti partout et l’avenir semble encore plus radieux pour le secteur de l’hébergement. Revue de détail en chiffres…
DE LA CRISE AU PLEIN ESSOR
Les hôteliers français ont eu de nombreuses raisons de se réjouir cet été. Un sentiment globalement entrainé par l’évolution du taux d’occupation, qui a été qualifié de bon ou très bon par trois hôteliers français sur quatre, contre seulement un peu plus de la moitié dans le précèdent baromètre réalisé cet été. L’anticipation de la croissance future a quant à elle connu le progrès le plus spectaculaire : elle est passée de seulement 23 % des hôteliers envisageant un avenir positif ou très positif à l’automne 2022 à 49 % d’hôteliers confiants à l’été 2023, puis à 63 % pour la dernière vague automnale.
Avec le retour à la normale des activités, les hôteliers français semblent avoir stabilisé leur rythme d’investissement. Contrastant avec les deux derniers baromètres où environ un tiers des hôteliers étaient prêts à investir davantage au cours des six mois suivants, cette fois, ils préfèrent majoritairement maintenir le rythme actuel d’investissement. Ainsi, 76 % des sondés ont indiqué vouloir investir environ la même somme et seuls 15 % envisageraient d’investir davantage. Moins d’un hôtelier français sur dix a affirmé vouloir réduire ses investissements au cours des six prochains mois ; ils étaient pourtant environ un sur quatre à l’envisager lors des vagues précédentes.
DES OPPORTUNITÉS DE DÉVELOPPEMENT EN ABONDANCE
Les hôteliers en France mettent de plus en plus l’accent sur les expériences locales pour se démarquer et améliorer leurs activités, en réponse à la standardisation des habitudes de voyage. 65 % d’entre eux estiment que c’est une opportunité clé pour les six prochains mois, comparé à seulement 36 % auparavant. Ils cherchent également à attirer davantage de familles (61 %) et de voyageurs internationaux (64 %) maintenant que les voyages en France sont en augmentation, comparé à 33 % dans une enquête antérieure. En termes de rentabilité, proposer de la nourriture et des boissons sur place est déjà une stratégie courante, appréciée par 2 hôteliers français sur 3, estimant qu’elle améliore leur rentabilité.
Moins d’un hôtelier français sur dix a affirmé vouloir réduire ses investissements au cours des six prochains mois ; ils étaient pourtant environ un sur quatre à l’envisager lors des vagues précédentes.
L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE (IA) NE REMPLACE PAS L’ACCUEIL
L’accueil des hôtes demeure essentiellement axé sur l’interaction humaine dans le secteur de l’hébergement en Europe. L’enquête révèle un scepticisme vis-à-vis de l’intelligence artificielle (IA). En France, seulement 8 % des hôteliers utilisent des applications basées sur l’IA, et un nombre encore moindre prévoit de le faire dans les six prochains mois (14 %, comparé à 34 % précédemment). Enfin, alors que les hôteliers surfent sur cette vague de reprise du tourisme, ils ont accès à un large éventail d’opportunités d’investissements et à un ensemble diversifié de solutions technologiques, l’IA n’étant que l’un des nombreux outils numériques à disposition.
Globalement, le secteur de l’hébergement semble s’être complètement remis de la déprime post-pandémique et l’industrie reprend son rythme.